Un an tout juste après sa création, la start-up française Mistral AI vient de lever 600 millions d’euros dans un tour de financement qui porte sa valorisation à 6 milliards d’euros.
Comme dans les tours précédents, les noms états-uniens – les fonds Lightspeed et Andreessen Horowitz, les entreprises Salesforces, Nvidia et IBM – côtoient les français – BNP Paribas, Bpifrance – et le coréen Samsung.
C’est le plus gros tour de financement à destination d’une entreprise d’intelligence artificielle générative en dehors de la Silicon Valley, indique le Financial Times.
Une opération qui suit de deux semaines la levée de 6 milliards de dollars pour xAI, le projet porté par Elon Musk.
Mistral déclare compter 60 salariés, dont 45 en France, 10 aux États-Unis et 5 au Royaume-Uni. Les trois quarts travaillent à de la recherche et développement.
Le cofondateur Arthur Mensch déclare que Mistral a utilisé « un peu plus de 1 000 » GPU pour entraîner ses systèmes d’IA, et dépensé « quelques dizaines de millions » d’euros pour construire ses modèles.
Commentaires (18)
#1
De mémoire ils avaient aussi un partenariat avec Scaleway qui fournissait l'infra. Mais peut-être que ce n'est plus le cas.
#2
g
Mistral => Vol au vent ?
[Mode off]
Vrai question sur quoi se base le ROI pour pouvoir avoir un tel financement ?
Parceque 60 employés 6milliards (par millions mais milliard)
Aller même si tu retires 1 millards pour le matos, ça fait quand même 16 666 666 dollard par employé...
Je serai très curieux de voir leur bilan comptable.
PS :
Je me suis posé la question quelle est le GPU le plus chère ;
D'après cette source ce serait un GPU NVIDIA à 40 000 $ l'unité.
https://www.modding.fr/nvidia-blackwell-sera-le-gpu-le-plus-puissant-du-monde-a-30-000/#:~:text=Le%20Blackwell%20B200%20de%20Nvidia,de%20d%C3%A9part%20de%2030%20000%20%24.
Donc 40 000 * 2000 (pour couvrir le + de 1000 de l'article) on arrive à 80M$ on rajoute autant pour l'infra. => 160 M$
On rajoute 60 employé à 200 000 $ à l'année ce qui donne 12M$
Total 172M$ (ce qui est dejà bcp)
On est encore très loin du besoin de 6 Milliard de $
Historique des modifications :
Posté le 11/06/2024 à 15h59
[Mode jeu de mot pourri].
Mistral => Vol au vent ?
[Mode off]
Vrai question sur quoi se base le ROI pour pouvoir avoir un tel financement ?
Parceque 60 employés 6milliards (par millions mais milliard)
Aller même si tu retires 1 millards pour le matos, ça fait quand même 16 666 666 dollard par employé...
Je serai très curieux de voir leur bilan comptable.
#2.1
Les 60 salariés c'est MistralAI.
#2.2
#2.4
#2.7
Ils me semble qu'en tout ils ont levé "seulement" 1 milliard.
Edit : grillé carbonisé.
Historique des modifications :
Posté le 11/06/2024 à 20h40
La valorisation de 6 milliards c'est juste parce que les 600 millions de levé ont permis d'acquérir 10% de mistralAI.
Ils me semble qu'en tout ils ont levé "seulement" 1 milliard.
#2.8
Cependant d'après mon calcul au doigt moillé (172M$ pour 1 an)
Avec 600M$ ça représente quand meme 3 ans à 0 $ de CA.
Sachant qu'il y a quand même eu une précedente lévée (1 millard ?) ou va le fric...
#2.9
#2.3
Les grandes boites de l'IA font toutes le pari qu'un jour ça va payer, et surtout que les gens accepteront de payer des fortunes (peut être contrains et forcés, si l'alternative future signifie pas d'IA et pas de compétitivité). En attendant, elles perdent du fric et tuent la concurrence. Bref, tout ceci est un business très sain. C'est aussi pour tout ça que l'on parle de nouvelle bulle. Entre l'intérêt possiblement sur-évalué, et la non-rentabilité (je ne parlerai pas de l'aspect légal, les big-tech ayant visiblement plus de moyens que notre justice), certains voient ça comme une énième bulle façon drones / VR/AR / blockchain / cryptos / NFT... Comme toutes ces bulles, il va en rester quelque chose, mais ça n'aura rien à voir avec les superbes promesses (ou, avec l'IA, les terribles menaAAAAaces) qu'on nous fait.
Historique des modifications :
Posté le 11/06/2024 à 17h04
Les coûts d'infrastructure, les prestataires (plein de boites ont peu de salariés mais bcp de gens en prestation de service. Ca permet de dégraisser sans faire de bruit), voir les sous-traitants (idem). Ca, plus la certitude de devoir brûler du cash pour les années à venir s'ils veulent proposer des produits aussi peu chers - et de fait non rentables - que la concurrence.
Les grandes boites de l'AI font toutes le pari qu'un jour ça va payer, et surtout que les gens accepteront de payer des fortunes (peut être contrains et forcés, si l'alternative future signifie pas d'IA et pas de compétitivité). En attendant, elles perdent du fric et tuent la concurrence. Bref, tout ceci est un business très sain.
Posté le 11/06/2024 à 17h07
Les coûts d'infrastructure, les prestataires (plein de boites ont peu de salariés mais bcp de gens en prestation de service. Ca permet de dégraisser sans faire de bruit), voir les sous-traitants (idem). Ca, plus la certitude de devoir brûler du cash pour les années à venir s'ils veulent proposer des produits aussi peu chers - et de fait non rentables - que la concurrence.
Les grandes boites de l'AI font toutes le pari qu'un jour ça va payer, et surtout que les gens accepteront de payer des fortunes (peut être contrains et forcés, si l'alternative future signifie pas d'IA et pas de compétitivité). En attendant, elles perdent du fric et tuent la concurrence. Bref, tout ceci est un business très sain. C'est aussi pour tout ça que l'on parle de nouvelle bulle. Entre l'intérêt possiblement sur-évalué, et la non-rentabilité, certains regardent voient ça comme une énième bulle façon drones / blockchain / cryptos / NFT...
Posté le 11/06/2024 à 17h09
Les coûts d'infrastructure, les prestataires (plein de boites ont peu de salariés mais bcp de gens en prestation de service. Ca permet de dégraisser sans faire de bruit), voir les sous-traitants (idem). Ca, plus la certitude de devoir brûler du cash pour les années à venir s'ils veulent proposer des produits aussi peu chers - et de fait non rentables - que la concurrence.
Les grandes boites de l'AI font toutes le pari qu'un jour ça va payer, et surtout que les gens accepteront de payer des fortunes (peut être contrains et forcés, si l'alternative future signifie pas d'IA et pas de compétitivité). En attendant, elles perdent du fric et tuent la concurrence. Bref, tout ceci est un business très sain. C'est aussi pour tout ça que l'on parle de nouvelle bulle. Entre l'intérêt possiblement sur-évalué, et la non-rentabilité, certains regardent voient ça comme une énième bulle façon drones / VR/AR / blockchain / cryptos / NFT...
Posté le 11/06/2024 à 17h10
Les coûts d'infrastructure, les prestataires (plein de boites ont peu de salariés mais bcp de gens en prestation de service. Ca permet de dégraisser sans faire de bruit), voir les sous-traitants (idem). Ca, plus la certitude de devoir brûler du cash pour les années à venir s'ils veulent proposer des produits aussi peu chers - et de fait non rentables - que la concurrence.
Les grandes boites de l'AI font toutes le pari qu'un jour ça va payer, et surtout que les gens accepteront de payer des fortunes (peut être contrains et forcés, si l'alternative future signifie pas d'IA et pas de compétitivité). En attendant, elles perdent du fric et tuent la concurrence. Bref, tout ceci est un business très sain. C'est aussi pour tout ça que l'on parle de nouvelle bulle. Entre l'intérêt possiblement sur-évalué, et la non-rentabilité, certains regardent voient ça comme une énième bulle façon drones / VR/AR / blockchain / cryptos / NFT... Comme toutes ces bulles, il va en rester quelque chose, mais ça n'aura rien à voir avec les superbes promesses (ou, avec l'IA, les terribles menaAAAAaces) qu'on nous fait.
#2.6
#2.5
Le 1er problème, c'est qu'en gros, en mettant 600M$ sur la table, les investisseurs n'obtiennent que 10% de la boîte. Tant mieux pour Mistral. Mais une valorisation à 6 milliards pose tout de même question. C'est par exemple ce que vaut une boite comme Alstom, ses milliers d'employées, de brevets, ses dizaines d'usines, ses stock de pièces détachées et son carnet de commande sur les 10 ans à venir). Si on considère qu'on valorise généralement une entreprise autour de 0.5 à 2 fois sont CA annuel (parfois moins pour certaines activités comme les banques), j'attends de voir le jour ou Mistral aura réelement facturé son premier milliard...
Le second problème, c'est combien de ces 600M$ reviendront de fait dans les poches américaines (Open AI et Microsoft) du simple fait que Mistral achète très probablement leurs services pour leur besoins propres.
#3
#4
Je ne vois qu'un jolie papier cadeau si (et seulement si) qu'un rachète l'entreprise.
Mais qui racheterai cette boite ?
A part une future cotation en bourse se basant sur rien et une calvacade de l'action puis une grosse chutte.
Effectivement les primo investisseurs recupéreront leurs billes avec interets, mais les autres (les petits porteurs) risques de perdre bcp...
#5
Je sais, un investisseur, ce n'est pas le gouvernement, mais je ne peux m'empêcher de noter l'écart (que dis-je, le gouffre, le grand canyon !) au niveau des sommes en jeu et de l'investissement.
#5.1
#5.2
Si l'un se base sur du concret (car ça existe, c'est palpable) et l'autre n'est que recherche fondamentale, les deux ont pourtant un énorme point commun : l'inconnu du business model derrière, et donc la possibilité de savoir si cela pourra être rentabilité ou pas.
#5.3
Dans le cadre de twitter c'est différent car à l'époque la philosophie de l'époque. c'était internet=pub=pognon.
Et dans ce contexte le business plan était de faire un soit un truc à pub soit un truc rachetable (car possibilité vendre de la pub) par un plus gros. :-)
En substance on est d'accord.
#6